La Syrie djihadiste sera une « économie de marché » annonce le régime fantoche d’Erdogan

La Rédaction
Démocratie Participative
11 décembre 2024

Smotrich, ministre des shekels de Tel Aviv, a un deal pour les djihadistes de Damas : leurs terres contre quelques pièces d’or

Les premières positions fondamentales du gouvernement djihadiste de Syrie sont intéressantes à observer. Elles sont sans conteste dictées par la Turquie néo-ottomane.

Premièrement, l’économie sera une « économie de marché ». Il s’agit pour la Turquie d’obtenir la reconnaissance de son projet politique en Syrie en échange d’une ouverture privilégiée au business de la « reconstruction » (les dollars juifs).

Reuters :

Le nouveau gouvernement syrien a déclaré aux chefs d’entreprise qu’il adopterait un modèle de marché libre et intégrerait le pays dans l’économie mondiale, ce qui représente un changement majeur par rapport à des décennies de contrôle étatique corrompu, a déclaré mardi le chef du plus grand lobby d’entreprises syriennes.

« Il s’agira d’un système de marché libre basé sur la concurrence », a déclaré Bassel Hamwi, directeur de la Chambre de commerce de Damas, lors d’une interview accordée à Reuters, trois jours après que les forces rebelles ont renversé le président Bachar al-Assad, ouvrant ainsi un nouvel onglet, mettant fin à une autocratie familiale qui durait depuis 54 ans.

La presse occidentale présente déjà le système national-socialiste syrien comme une espèce de nuit économique.

C’est ce système, tiré du désert syrien par le parti baasiste, qui a créé un état moderne avec une économie en pleine ascension. Ce sont les succès du gouvernement de Bachar al Assad qui ont contribué à aiguiser les appétits des requins internationaux habituels.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La richesse nationale était en pleine ascension.

Le gouvernement autoritaire de Bachar al Assad veillait à ce que l’État reste l’acteur central de l’économie dans un pays hétérogène et encerclé par des acteurs hostiles, foncièrement déterminés à détruire l’État syrien.

Ceux qui gémissent à propos du système autoritaire en place en Syrie sont des idiots qui n’ont jamais eu à naviguer dans un environnement aussi violent et prédateur que le Proche-Orient. Si l’on doit blâmer Bachar al Assad, c’est pour sa trop grande magnanimité.

Pour que le système fonctionne, il fallait que l’élite biologique du pays soit en charge – les Alaouites. Contrairement à ce racontent les médlas juifs, c’était dans son propre intérêt. Minoritaires et essentiellement concentrés sur la côte, un énorme déséquilibre économique en leur faveur aurait rendu impossible leur centralité politique en Syrie. Le système socialiste, même s’il souffrait de corruption, garantissait leur position politique moyennant la redistribution à l’échelle du pays dans une perspective nationale dégagée des influences sunnites extérieures.

Pour détruire l’État syrien, il fallait que les puissances hostiles détruisent le pouvoir des Alaouites en excitant la majorité sunnite contre les Alaouites, pilier du succès syrien.

Nous y sommes.

À présent, la masse sunnite issue des coins les plus éloignés de la Syrie, veut bouffer gratuitement, en application de la démagogie djihadiste. Cette propagande démocratique lui fait croire que sa seule majorité démographique lui assure la prospérité. Pour prix de sa stupidité, elle ne va recevoir qu’une petite oligarchie protégée par des fondamentalistes coupeurs de têtes.

Les tyrans sunnites au pouvoir n’ont plus aucune preuve de légitimité à fournir puisque le nouveau paradigme est purement religieux et démographique/démocratique. À chaque fois que la populace se plaindra, les médias sunnites de Damas les accuseront de vouloir revenir à « l’époque maudite du tyran alaouite Assad », celui-là qui, avec son père Hafez, leur a donné un pays digne de ce nom en premier lieu.

D’éminents hommes d’affaires syriens, qui, à l’instar d’une grande partie du pays, attendent des indices sur la manière dont la nouvelle administration syrienne, dirigée par un groupe islamiste, gérera le pays, ont accueilli favorablement les signaux indiquant que l’économie serait ouverte aux investissements, essentiels pour reconstruire le pays après la dévastation généralisée causée par 13 années de guerre civile.

Mais ils ont déclaré qu’ils attendaient toujours de voir si Hayat Tahrir al-Sham, l’ancienne branche d’Al-Qaïda qui a depuis renié ces liens et mené l’offensive des rebelles, tiendrait ses promesses.

Ce n’est pas « l’ancienne ».

C’est Al Qaeda sans le nom.

« Les gens attendent toujours de voir s’il s’agira d’une société ouverte ou d’un État islamique », a déclaré un homme d’affaires syrien basé à Beyrouth, qui a demandé à ne pas être nommé pour pouvoir parler librement.

Est-ce que les Libanais peuvent arrêter d’être naïfs ou c’est de nature ?

Les sanctions occidentales, la destruction des grandes villes commerciales et industrielles d’Alep et de Homs au cours des 13 années de guerre et la perte des recettes en devises provenant des exportations de pétrole se sont conjuguées pour briser l’économie. Les dégâts sont estimés à des dizaines de milliards de dollars.

Cela me rappelle quelque chose.

De 2011 à 2015, Bachar al Assad et l’armée syrienne ont résisté héroïquement à tous les assauts, en dépit de l’armada colossale assemblée par l’OTAN, la Turquie et les états du Golfe pour le détruire.

Qu’il ait même résisté plus de quelques mois démontre la formidable résilience de l’État national-socialiste syrien. Le déséquilibre des forces était tout simplement colossal. Les djihadistes affluaient de tout le globe.

Avec l’aide russe et iranienne, les bandes djihadistes internationales ont ensuite été écrasées, mais le blocus économique a perduré 6 années sans aucune fin en vue. La Russie, l’Iran, la Chine n’ont pas voulu ou pu reconstruire le pays.

En 2024, un soldat syrien touchait 7 dollars par moi quand un djihadiste de Joulani touchait 2,000 dollars par mois, plus que bien des salariés français.  Dans un pays en ruines, sous embargo, sans solution, c’était une situation insoluble pour le gouvernement syrien, malgré les efforts considérables pour tenter de sortir le pays de la guerre et de la misère. À la fin, l’état syrien moderne n’était plus que l’ombre de lui-même, réduit au racket et au trafic de drogue pour survivre. C’était le résultat de 13 ans de guerre imposée à un pays qui ne menaçait personne.

La propagande sur les « crimes de guerre » ou les « atrocités » est un classique des puissances occidentales. Elle permet d’utiliser les émotions pour faire disparaître le contexte du conflit, ses causes, ses responsables.

Avant que les manifestations de rue contre le régime d’Assad n’éclatent en mars 2011, la livre syrienne valait environ 50 pour un dollar. Aujourd’hui, elle en vaut plus de 15 000, ce qui a entraîné une inflation galopante qui fait que de nombreux commerçants ont du mal à fixer le prix de leurs marchandises.

Les économistes considèrent que la stabilisation et l’ouverture de l’économie sont essentielles pour encourager les nouveaux investissements dont le pays a désespérément besoin et le retour potentiel de millions de Syriens, y compris de nombreux membres de la classe moyenne éduquée, qui ont fui la guerre.

« La Syrie dispose d’une énorme diaspora, instruite et relativement riche, qui voudra reconstruire le pays. Elle pourrait connaître une croissance à deux chiffres pendant des années », a déclaré un haut responsable financier régional, sous couvert d’anonymat.

Il y a zéro chance pour que ces gens se bousculent reconstruire l’émirat djihadiste de Damas. Ils le disent sans s’en cacher.

M. Hamwi a déclaré qu’il recevait constamment des appels d’hommes d’affaires syriens à l’étranger désireux de comprendre comment le nouveau gouvernement allait aborder le commerce. Il les a exhortés à rentrer chez eux et a souligné les besoins d’investissement massifs pour la reconstruction, l’industrie et les services.

« Ils seront les principaux contributeurs au développement de la Syrie », a-t-il déclaré.

Si les moudjahidines meurent pour une idée, aussi fumeuse soit-elle dans une boîte crânienne aussi comprimée que celle du bougnoule moyen, l’idéalisme, aussi brutal et archaïque soit-il, ne remplit pas les assiettes, ni les comptes bancaires. Ces gens qui se sont battus pour édifier un émirat fondé sur le monothéisme intégral seront vite contraints, pour ce qui concerne l’ordre intérieur, de se limiter à fliquer la tenue vestimentaire des Syriens et à bolosser quelques minorités, rien de plus.

Pour radical qu’il soit, notre ami Jolani reste un bougnoule et les bougnoules ne sont jamais véritablement de bons musulmans sans des montres en or massif, des tigres domestiques et des voitures italiennes qui vont avec.

D’ailleurs, la traînée Meloni se propose de fournir le gang djihadiste de Damas en Testarossa, Lamborghini et Ferrari.

Département des affaires politiques du nouveau gouvernement syrien :

Nous avons tenu une réunion avec les ambassadeurs d’Irak, de Bahreïn, d’Oman, d’Égypte, des Émirats arabes unis, de Jordanie, d’Arabie saoudite et d’Italie.

La réunion a été positive et les ambassadeurs ont promis une coordination de haut niveau avec le nouveau gouvernement.

Le Qatar ouvrira son ambassade à Damas dans quelques jours.

L’aéroport international sera mis en service dans quelques jours et les travaux de nettoyage et de maintenance ont commencé aujourd’hui.

De son côté, Erdogan travaille au fonctionnement de sa future colonie dont il n’a aucune envie de financer le redémarrage. Pour que les capitaux occidentaux affluent dans sa « démocratie de marché » dont il veut se réserver les parts de la « reconstruction », il faut une vitrine démocratique compatible avec les standards exigés par la finance juive internationale et l’UE.

Des partis, des élections, bref, tout le théâtre habituel. Erdogan est confiant quant à sa capacité de monter cette fiction démocratique pour les médias occidentaux tout en structurant dans le désert sa plateforme djihadiste globale pour ses besoins à venir.

Tout cela sera négocié à huis clos avec les éléments malléables des groupes djihadistes et des éléments rapidement recyclés de l’ancien système.

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