La Rédaction
Démocratie Participative
03 décembre 2024
Poutine peut lever l’équivalent de trois fois les effectifs de l’armée de terre française en six mois et sans véritablement forcer.
Le ministère russe de la défense prévoit de déployer 300 000 militaires supplémentaires en Ukraine après l’achèvement d’un gigantesque programme de formation militaire. C’est ce qu’a écrit un responsable de la défense russe dans un article publié lundi dans Krasnaya Zvezda, le journal officiel du ministère.
Ivan Buvaltsev, chef de la direction de l’entraînement au combat des forces armées russes, a déclaré que 15 compagnies d’instructeurs militaires et de spécialistes avaient été créées pour former les nouvelles recrues, en mettant l’accent sur les unités d’assaut, qui sont « devenues particulièrement pertinentes » dans le cadre de « l’avancée offensive constante » des troupes russes en Ukraine.
Les percées dans la direction générale du Dniepr sont de plus en plus marquées en cette fin 2024.
Avancées russes sur DeepStateMap tout au long du mois de novembre.
Front sud de Donetsk.
🇷🇺🇺🇦 Russian advances on DeepStateMap throughout November.
Southern Donetsk front. pic.twitter.com/4LTa4SjlOe
— Heyman_101 (@SU_57R) December 1, 2024
En 2025, la Russie continuera à former les nouvelles recrues sur plus de 2 300 sites à travers le pays et lors d’exercices à l’étranger qui se dérouleront dans des conditions « aussi proches que possible des conditions de combat », notamment les exercices militaires Zapad-2025 entre la Russie et le Belarus, prévus en septembre de l’année prochaine, a déclaré M. Buvaltsev.
Depuis l’appel massif de septembre 2022, qui a vu jusqu’à 300 000 militaires enrôlés dans l’armée russe, la Russie s’est appuyée sur des soldats professionnels et des volontaires pour renforcer ses effectifs en Ukraine, de nombreuses régions offrant des primes uniques très généreuses à ceux qui décidaient de s’enrôler.
Par exemple, la région de Belgorod, à l’ouest de la Russie, offre une prime de 3 millions de roubles (26 800 euros) à ceux qui s’engagent avant la fin de l’année, tandis qu’en octobre, le district autonome de Khanty-Mansiysk, dans l’Oural, a offert une prime de 2,75 millions de roubles (24 500 euros) à chaque nouvelle recrue.
C’est conforme aux prévisions du régime de Kiev. Cet été, le ministre de la défense ukrainien, le musulman Rustem Umerov, avait annoncé aux États-Unis que la Russie prévoyait le déploiement de « 200 à 300,000 hommes » d’ici la fin de l’année.
Ces renforts devraient porter les forces russes à plus de 800,000 hommes sur le front ukrainien, soit une augmentation de 50% des effectifs totaux. La pression va s’accentuer en 2025 sur l’armée ukrainienne qui est déjà en retraite, quoique ce repli soit progressif et ordonné jusqu’à présent.
Pour l’Ukraine, il n’y a aucun espoir de renverser la tendance à court, moyen et long terme, d’où les récents appels de Zelensky à « geler » le front. Zelensky ne veut rien « geler », il veut simplement gagner du temps, refaire des stocks d’armes et de munitions, mais aussi d’hommes, et surtout convaincre d’autres états de déployer des troupes en Ukraine, idéalement sous la bannière de l’OTAN.
La « seule véritable garantie de sécurité » pour l’Ukraine est l’adhésion à l’Otan, affirme Kievhttps://t.co/ZdYN7Sdg0l
— franceinfo (@franceinfo) December 3, 2024
Les Russes ne sont pas dupes et intensifient leurs efforts pour faire de 2025 une année décisive contre le régime de Kiev, avec 2026 comme objectif pour désarticuler l’essentiel des forces armées de Zelensky sur le champ de bataille.
Contre la censure
Utilisez Brave et Tor en suivant notre guide ici.
Ou utilisez un VPN.